Du germanique frank ou du latin francus. Mais, dans les deux cas, il signifie homme libre ...
L’appellation de Francs, correspond à un nom collectif adopté vers le milieu du IIIe siècle de notre ère par une confédération de peuples germaniques, dans laquelle entrèrent successivement plusieurs tribus de la famille des Istaevones, établies au Nord-Est de la Gaule, sur la rive droite du Rhin inférieur. Ce nom, qu’on a essayé de rapprocher d’un verbe vieux-allemand wrangen, combattre, et de framja, l’arme principale de ces peuples guerriers, dérive plutôt d’un radical vieux-allemand Frank (lat. ferox), qui signifie hardi, insolent, indomptable et qui, plus tard, prit le sens de libre, indépendant. Dans la loi salique, en effet, Francus est synonyme de homo ingenuus. Les différents peuples francs, quoique ligués entre eux et tout en portant le même nom, ne formaient pas une nation compacte avec gouvernement central et administration uniforme. Avec la plus grande facilité et sans inconvénient, ils entraient dans la confédération, s’en détachaient pour y revenir de nouveau suivant les hasards de la guerre et les nécessités du moment. Chaque tribu conserva une indépendance relative, son propre gouvernement, ses particularités, ses lois et coutumes. En principe, le but de la ligue paraît avoir été la guerre défensive et offensive; mais souvent il n’était autre que le pillage, ou simplement la satisfaction de leur goût pour les aventures et au besoin la conquête de terres étrangères. Pendant longtemps les principaux peuples francs continuèrent à garder leurs anciens noms. A la fin du Ve siècle, Clovis portait encore le nom de Sicambre, devenu une désignation honorifique (Procope, De Bello Gall., I, 12). Souvent les auteurs de l’époque, surtout des poètes, comme Sidoine Apollinaire et Claudien, appliquent le nom de Sicambre aux Francs en général et aux Saliens en particulier.(Extrait de « Les Francs« ) |